Arnaud MERVEILLE, Conseiller départemental de la Meuse

mon activité au département de la Meuse.

Tremblez, nénuphars, et planquez les oignons!

Qu’est ce qui a bien pu passer par la tête de la ministre de l’éducation nationale pour exhumer une réforme orthographique vieille d’un quart de siècle ? N'y avait-il rien de plus urgent?

Alors que notre système éducatif s’est écroulé, et toutes les enquêtes internationales montrent que le savoir acquis par les élèves est en régression par rapport à d’autres pays, au point qu’un élève sur cinq quitte l’école sans savoir lire, le débat n’est plus de faciliter la langue française ou de conserver ou non l’accent circonflexe, il est de revoir totalement notre système éducatif.

Les jeunes Français ne connaissent plus leur langue alors que le corps enseignant tente de sauver ce qui peut l’être. Il faut donc s’interroger sur les moyens d’apprendre une langue qu’ils ont souvent bien du mal à lire et à fortiori à comprendre. Les enquêtes internationales PISA démontrent d’ailleurs que nos élèves ont également des difficultés en mathématiques, matière qui fut jadis un point fort de nos élèves. Ce n’est pas que nos élèves soient moins bons en calcul, c’est tout simplement qu’ils éprouvent des difficultés dans la compréhension des énoncés des problèmes.

La langue Française est un élément fort de notre identité et nos compatriotes refusent que la langue soit manipulée ou instrumentalisée. La vraie question à se poser est : comment accéder au savoir ? Il se fait par la lecture, l’écriture et la capacité à s’approprier ce que l’on apprend. La maîtrise de la langue française est primordiale.

Si c’est à l’école que les inégalités des conditions sociales doivent disparaître, cette nouvelle réforme risquent de créer deux Frances : celle des enfants issus de familles ayant une tradition culturelle et bénéficiant de cet héritage, et celle des enfants moins favorisés pour lesquels l’enseignement ne permet plus de gommer l’écart. Or, la langue Française est un élément important de cohésion national et de justice sociale. C’est sur cet impératif d’égalité que doit reposer la reconstruction de notre système éducatif et il est urgent de le faire.

Tremblez, nénuphars, et planquez les oignons!
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article